13.12.2018
life
Pourquoi il faut savoir s'arrêter
Une règle fondamentale de l’entreprenariat : savoir s'arrêter de travailler. En théorie, tout le monde est partant. Mais en pratique, 52% des entrepreneurs français ne s’autorisent qu’une semaine de congés par an*. Souvent, une fois en vacances, on checke discretos ses mails, on répond entre deux magazines, on finalise un dossier avant le dîner… Bref on bosse. Par culpabilité ou crainte de passer à côté d’un projet et surtout parce qu’on n’a pas eu le temps de tout faire avant. Et c'est pareil pour les salariés.
Alors pourquoi est-il essentiel de s’arrêter ?
Pour tenir sur la durée. Pour être mieux préparer aux périodes sportives et ne pas risquer de se mettre K.O si on ne vous ralentit pas assez. Faites des pauses, profitez-en pour oublier les tâches opérationnelles, prendre du recul et du repos. Un break a d’ailleurs de bonnes chances de vous inspirer de nouveaux projets à venir. C'est ce qu'explique le designer Stefan Sagmeister dans son TED Talk The power of time off : tous les 7 ans, il ferme son agence pour voyager et revenir blindé de nouvelles idées qui nourrirront le business pendant les 7 prochaines années. De plus en plus de start-ups ou d’ONG autorisent d’ailleurs leurs collaborateurs à prendre un ou plusieurs mois sabbatiques. Le but est de travailler ensemble longtemps, pas de cramer tout le monde en quelques mois. Et quand les vacances sont derrière vous, essayez de programmer des plages de vraie inactivité. On a dit "essayez" :)
On fait quoi de ce temps ?
- On fait le bilan de toutes les réussites et les loupés de l’année, pour en récolter quelques enseignements. En septembre, on repartira dans le rythme effréné et on n’oubliera presque tout.
- On identifie ce qui nous permettrait de progresser. Un appui financier ? Une formation ? Un réseau ? Des conseils ? Pour mener ses projets, le plus important est souvent d’être bien entouré. Chez Mona, on applique la méthode de l’entrepreneuse Sallie Krawcheck et on se constitue un board d’ami.es, qui nous conseillent en prenant en compte nos vies personnelles et professionnelles. 4 étapes :
1 : Repérer des ami.e.s qui nous connaissent bien et en qui on a confiance : « On ne parle pas de 100 conseillers. Ni même 10. Disons 5 ou 6 personnes très proches ». Pas forcément les plus proches mais celles qui nous parleront avec franchise et bienveillance.
2 : Cartographier les sujets à aborder avec chacune : la stratégie avec l'une des membres, le doute et les peurs avec une autre.
3 : Être naturelle : pas besoin de faire des annonces en fanfare ; on prend un café ou on envoie un mail et on demande tout simplement : « qu’est-ce que tu en penses ? Que ferais-tu à ma place ? ».
4 : On fait la même chose pour ses ami.e.s quand ils/elles en ont besoin.
En résumé, un board c'est un mentor en mieux.