16.04.2020

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4 conseils pour mieux gérer son argent en période de confinement

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On le sait, la crise du covid-19 est en train de mettre un sacré coup de poing à l’économie et à nos emplois. Une visualisation rapide de la situation : en France, 5,8 millions de travailleuses et travailleurs sont touchés par le chômage partiel, soit plus d’un salarié sur quatre dans le secteur du privé. En parallèle, les entrepreneuses et entrepreneurs sont aussi coincés : entre la consommation qui est en chute libre et parfois l’incapacité totale de pouvoir proposer son service suite aux mesures de confinement, beaucoup de petites structures ou indépendants sont mises à mal en ce moment. Au global, nous sommes toutes et tous aujourd’hui assez anxieux quant à notre avenir professionnel et économique. Pour minimiser notre crise d’anxiété économique (au moins celle-ci), on s’est tournés vers Valerie Boas, spécialiste des finances personnelles et coach Gloria, pour récolter plusieurs conseils sur comment mieux gérer nos finances au quotidien. 
 

#1 On épluche ses relevés bancaires

"80% des Français ne regardent jamais l’état de leur compte, et ni même ne vérifient les entrées et les sorties d’argent. Et même avec la prolifération d’applis budgétaires, la plupart d’entre nous restent dans un flou total concernant la répartition de leurs dépenses. Le confinement peut être l’occasion d’aller faire un tour du côté de ses comptes bancaires, et de répartir ses dépenses selon une méthode simple : dépenses contraintes/dépenses optimisables/dépenses inutiles. On trie, on analyse, et on prend note pour les prochaines fois."
 

#2 On se concentre sur ce dont on a vraiment envie. 

"Première étape : côté achats, on applique la règle du “le non-essentiel peut attendre”. Et si l’on ne peut vraiment pas résister à un achat, on attend quelques jours avant de passer commande ou on regroupe nos achats afin d’éviter de multiples déplacements aux personnes qui risquent leur santé pour nous livrer. 
 

Seconde étape : on écrit noir sur blanc sous forme d’une petite liste ce qui nous manque ou ce qui ne nous manque pas du tout en cette période. Cela vous permettra d’avoir une vision claire de ce qu’on a vraiment envie de faire/de ne plus faire après le déconfinement. Une fois la liste écrite, on écrit à côté les conséquences en terme d’achat de ces changements. 
 

Par exemple, en rayant quelques achats compulsifs qui étaient habituels pré-confinement, on pourra s’offrir du matériel pour un projet qui nous tient à coeur. Ou encore, éviter à la sortie du déconfinement deux-trois sorties courtoises qui ne nous manquent pas du tout nous permettra de garder de l’argent de côté pour un nouveau fauteuil pour pouvoir profiter encore mieux de notre nouvel ami, aka notre bibliothèque."
 

#3 On range ses placards. 

"Rien à voir avec nos finances? Pas sûr. Mettre de l’ordre dans nos vêtements, trier nos chaussures, réparer nos accessoires, c’est prendre conscience de tout ce qu’on possède. Ensuite, on se met en situation de décider : je ne veux plus de ce tableau/je remettrais bien ces boucles d’oreilles/je réparerai cette télécommande. Avoir cette gymastique pro-active avec ses possessions actuelles permet d’être instinctivement beaucoup moins passif face à ses dépenses futures."

 

#4 On fait des dons. 

 

"Des psychologues de l’université de Berkeley en Californie ont démontré que dépenser de l’argent pouvait déclencher la sécrétion d’ocytocine, qu’on appelle souvent l’hormone du bonheur. Ils ont établi que pour une somme donnée (par exemple 100 dollars), si l’on achète un objet pour soi-même, le pic d’ocytocine retombe presque immédiatement. Si l’on dépense la même somme pour une expérience, le pic se prolonge. Et si l’on investit cette même somme dans un don désintéressé, le pic se transforme en plateau durable. Pourquoi? Parce que donner pour une cause qui a du sens renforce notre sensation d’appartenir à une communauté plus grande que nous-même. Soutenir les soignants, les personnels de la grande distribution, les équipes de travailleurs sociaux... les bonnes raisons de donner ne manquent pas en ce moment. Si on nous rembourse notre contribution mensuelle à la crèche ou si nous reportons un voyage, c’est une bonne idée de donner une partie de la somme correspondante à une cause qui nous parle. Et d’épargner le reste, bien sûr, pour préparer l’avenir."

 

Valerie Boas est coach financière et spécialiste des finances personnelles chez Gloria, une école d’empowerment féminin qui propose des ateliers de coaching collectifs pour aider les femmes à s’accomplir dans leur vie professionnelle. Elle animera des ateliers en ligne Gloria les 23 et 30 avril prochains, sur comment mieux gérer son budget, et comment investir.