23.03.2020

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Comment (mieux) travailler depuis chez soi

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Une semaine d’assignation à résidence. Une semaine de questionnements, de partage, de groupes WhatsApp, de connexion instable et de bureaux migrés. Comment trouver de nouveaux repères ? Comment travailler différemment ? Comment être ensemble sans être à côté ? 
On est allées chercher auprès de salariées et de freelance quelques conseils pour mieux aborder cette période chahutée. La première pierre : ajuster sa communication.

#1 - Restez en contact avec les personnes avec qui vous travaillez et manifestez-vous. Un petit coucou le matin pour dire que vous êtes là, un débrief de fin de journée pour vous tenir informée ou informer les autres… Ancrer votre journée dans le temps, c’est aussi dessiner les contours de votre disponibilité. Comme le dit Amy Wise dans cet article de The Riveter : “Assurez-vous de vous fixer une limite. Il est si facile de ne pas s’arrêter lorsque vous vivez dans votre espace de travail.” Pour vous et les autres. Ca pose aussi des repères dans le temps pour les moins de 7 ans, si vous en avez qui vous foncent dessus dans le salon.

#2 - Utilisez les bons outils pour les bons usages : Slack ou Klaxoon pour l’organisation d’équipe, Google Drive pour les docs et idées à partager, WhatsApp pour les conversations “small talks” et Zoom pour les vidéoconférences. Vigilance pour ce dernier, Zoom c’est un peu comme un grand lit dans un petit appart : on est content de l’avoir au début mais on trouve vite qu’il prend toute la place.

#3 - Insistez. Pour clarifier les doutes et les malentendus, expliquez longuement ou posez plein de questions. Soignez tous vos messages, et pour pallier la disparition du langage paraverbal (ex : lever de sourcil énigmatique), on se lâche sur les emoji (temporairement). Envoyer un message de félicitations ou une pensée gratuite peut aussi être bénéfique ; on ne peut plus les glisser à l’oral quand on se croise dans les bureaux, alors on le dit par mail. Si, au contraire, ça s’énerve et ça chauffe, on opte pour une solution du XXe siècle : le téléphone.

#4 - Trouvez des allié.e.s. Avec qui ai-je de régulières conversations ? Qui pourrait être un·e allié·e et pourquoi ? De qui pourrais-je être l’allié·e et comment ? Si vous ne l'avez pas déjà fait, vous pouvez créer un groupe d’allié.e.s ou trouver la work wife avec qui vous partagerez les doutes, le vague-à-l’âme, les frustrations et les réussites. Les deux critères essentiels : la confiance et la solidarité. Comme souvent. Audrey Gelman, CEO de The Wing, dit au sujet de son associée : « Nous faisons confiance à nos instincts respectifs dans différents sujets, mais prenons également certaines grandes décisions ensemble. »

#5 - Si vous travailliez déjà en solo avant le confinement, vous y êtes préparée un peu mieux que les autres mais il est possible que vous ayez moins de projets donc moins de liens. Il peut alors être utile de contacter les 3 personnes avec/pour qui vous rêvez de bosser. Le confinement crée des bulles de disponibilité dont vous pourriez profiter.

*Ada Lovelace est une mathématicienne du XIXe siècle (et pote de Charles Dickens) à l'originie du tout premier programme informatique. Sans elle, le confinement n'aura pas été tout à fait le même.