17.07.2020

interview

Conversation avec Vanessa Krstic

Illustration de l'article

Vanessa Krstic est rédactrice en chef du nouveau magazine New Witch. Elle nous a parlé parcours professionnel, pensées créatrices et intuition. 


En troisième, je rêvais déjà d'être journaliste, et de créer "mon" magazine, mais l’école, ce n’était pas trop mon truc, je m’ennuyais beaucoup. J’ai fait deux années de lettres modernes, puis je me suis arrêtée là. C’est là qu’une amie m’a mise en relation avec une journaliste-styliste du Maison Madame Figaro qui avait besoin d'une assistante. Mon parcours professionnel s’est, à partir de là, mis en place naturellement : je suis passée d’assistante à cheffe de rubrique dans un autre magazine, puis j’ai été engagée chez Femme Actuelle, où je suis passée par plusieurs services, notamment celui des hors-séries "Astro". Il y a presque trois ans, j’ai été appelée pour reprendre la direction du magazine Horoscope. J’ai commencé à réfléchir à l'idée d'un hors-série dédié aux sorcières modernes, qui s'est finalement transformé en trimestriel : New Witch. 
 

Mon parcours semble sans embûches, et c’est le cas. Je sais que ça paraît improbable, voire un peu étrange, mais c'est comme si j'étais "guidée". En fait, depuis toujours, je demande à l'Univers, et j'obtiens. Ça fait marrer mes amis, mais ils sont bien obligés d'admettre que, professionnellement en tous cas, il me suffit de demander pour obtenir. 
 

Par exemple, il y a trois ans, je commençais à tourner en rond, j'avais besoin d'un nouveau challenge. En prenant un café avec des amis, je leur ai sorti, en rigolant "bon, j'en ai marre, je veux plus ! Un poste de rédac chef dans telle ville, à tel salaire, telles conditions". J'étais appelée trois semaines plus tard pour reprendre la rédaction en chef d'Horoscope. Ça a bluffé tout le monde. 
 

Certains diront que c'est de la chance. Moi, je dirais que c'est de la confiance. Je suis convaincue que l'on peut avoir tout ce que l'on veut… à condition de le vouloir vraiment, et d'y croire. Nos pensées sont créatrices. Il faut oser se dire qu’on a envie de le faire, qu’on en est capable et enfin, qu'on le mérite ! De là, si on pense qu'on va y arriver, il n'y a aucune raison pour que ça ne fonctionne pas. En parallèle, il ne faut pas avoir peur de se mettre en danger, de vraiment travailler dur, de s'ouvrir à la nouveauté et aux autres. C’est une chose de croire en soi, mais il faut aussi croire en les autres, car on ne fait rien seule. New Witch, c’est un enfant qu’on a conçu à plusieurs. Le magazine que je visualisais à la base n’a rien à voir avec celui qui est en kiosques aujourd’hui. Il a évolué grâce à toutes les rencontres que j’ai faites, que j'ai accueillies, acceptées, intégrées. 

 

Je suis aussi pleine de gratitude envers tous ceux qui m’ont fait confiance. Quand on crée un journal, on pitche, sans vraiment détailler l’ensemble de l’idée, qui s'affine au fur et à mesure... Bien travailler ensemble, ça nécessite un certain lâcher prise. Je pense que mes collaborateurs savent que je ne m'économise pas, que je suis "à fond”. Possible que cela participe à cette confiance qu'ils me portent. 
 

Pensée créatrice, gratitude… la spiritualité tient une grande place dans ma vie professionnelle. Forcément, je me fie aussi beaucoup à mon intuition, et elle ne m'a jamais vraiment trompée. Un jour par exemple, je suis tombée sur un post coup de gueule d'une journaliste, sur Linkedin. Je ne sais pas pourquoi, je l’ai appelée le jour même pour lui proposer de bosser avec moi. Non seulement elle fait aujourd'hui partie de mes meilleures collaboratrices, mais en plus, elle est devenue une amie. Dès que je me prends la tête face à un problème, je fais appel à mon intuition. La réponse est physique : face à une décision à prendre, j’essaye d’écouter mon corps. Si ça bloque (souvent au niveau du plexus ou de la gorge) quand je me visualise en train de bosser avec quelqu’un, ou sur un projet, je n’y vais pas. Si au contraire je me sens légère et joyeuse quand j’y pense, je fonce ! Ecouter son corps, c’est vraiment la clé selon moi. Pourquoi, lorsqu'on rencontre quelqu’un, on a parfois des papillons dans le ventre, ou un mouvement de recul immédiat ? Dans la vie personnelle, on s’attache beaucoup à ces signaux physiques, internes. Pourquoi ne pourrait-on pas prendre en considération nos signaux et leur faire confiance pour prendre des décisions, dans le cadre professionnel également ? Moi, j'y crois !

Le numéro 2 de New Witch est actuellement disponible en kiosque en France, en Belgique et en Suisse. Pour l'obtenir, c'est par ici.